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 « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde

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« Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde _
MessageSujet: « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde   « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde EmptyMar 11 Jan - 18:25


    Une bibliothèque est un lieu de savoir, un temple inviolable sensé recueillir autant de connaissances qu'il était possible. Voilà ce à quoi je pensai en passant les portes du bâtiment. Il régnait un silence quasi religieux dans la place, seulement troublé par le bruissement des pages tournées avec délicatesse, et le grattement des stylos sur les feuilles de cours. Je saluai d'un signe de tête la bibliothécaire qui me fit un sourire en retour. Pour une fois, je ne me dirigeais pas vers les ouvrages philosophiques, je venais en quête de divertissement. J'allais donc dans le secteurs où se trouvaient les ouvrages qui touchaient aux arts.

    On pouvait souvent concilier l'art et la philosophie. Les deux étaient parfois aussi incompréhensible, les deux pouvaient donner mal au crâne, faire réfléchir, dépeindre la réalité des choses, en deçà des masques que leur donnent les hommes. Je laissais mes doigts glisser sur les tranches des livres. Sans trop savoir pourquoi je me mis à murmurer un poème suédois que j'avais appris enfant. Que Oma m'avait fait apprendre plutôt.

Ja Tack Oui je veux bien

En varm hand.Une main chaleureuse.
Ett varmt bo.
Une habitation chauffée.
En varm kofta
Une veste chaude
att trä på de isande tankarna.
à enfiler sur les pensées glacées.
En varm kropp
Un corps chaud
att trä på kroppen.
à mettre sur son corps.
En varm själ
Une âme chaleureuse
att trä på själen.
à enfiler sur son âme.
Ett varmt liv
Une vie chaleureuse
att trä på det isande livet.
à mettre sur sa vie glacée.


    C'était un poème de Sonja Åkesson, connue pour avoir été grande féministe. Oma l'aimait beaucoup. Je me rendis compte que j'avais parlé plus fort que prévu car une jeune femme me fixait d'un air étonné.

- Excusez moi. J'espère ne pas vous avoir dérangé.


    Je me sentais un peu stupide, j'étais le premier à apprécier le calme des lieux et là, je faisais l'inverse.

- C'est un lieu de culture, et parmi tout ces auteurs de génie, on se sent parfois si insignifiant ... En plus, citer de la poésie au milieu de livres de théâtre, c'est malvenu, non ? fis-je avec humour.

    Je portai les quelques livres choisis d'un bras, je lui tendis donc la main droite.

- Je m'appelle Sven. Sven Pell Glass.
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« Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde _
MessageSujet: Re: « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde   « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde EmptyMar 11 Jan - 20:27

La bibliothèque... J'en grimaçais, mais je n'avais pas le choix. D'ordinaire, je préférais éviter d'y aller, c'était remplit de tous ces intello et, quelque soit la langue parlé, c'était toujours aussi pompeux ! Mais bon là, j'avais un résumé à faire sur deux ou trois chapitre d'une pièce de théâtre pour un cours plus ou moins important mais qui comptait dans la partie Art que j'avais choisis.

J'y étais donc entré assez tôt, histoire de ne pas croiser trop de monde, je ne voulais pas que l'on me voit là, surtout dans l'état que j'étais ! J'avais sauté du lit au son de mon portable parce qu'une copine m'avais appelé pour demander une info sur un devoir à rendre le lendemain. Comme de par hasard, qui ne l'avais pas fait !? Bah ouais ! Moi ! donc je n'avais pas pris le temps de me maquiller et j'étais coiffé vite fait ou pas en fait ! Et je ne parlais pas du look ! Avec mon pantalon jean déchiré, mon T-shirt drapé des couleurs de mon pays et la chemise à carreaux de Jesse sur le dos, un peu trop grande pour ma petite taille, j'avais la touche comme dise les français.

Bref, essayons de ne pas penser à ça maintenant ! Pour l'heure, il me fallait trouver un ouvrage de Racine, un soit-disant auteur Français. ce que je pouvais haïr le théâtre français, c'était vraiment trop compliqué et tordu ! Et en plus, long à cherche dans ce grand rayon.
Ma recherche fut bientôt perturbé par un son étrange, une langue inconnue. Je me retournais afin d'en découvrir l'auteur et je vis un jeune homme grand et blond, fouillant les allées nonchalamment. Un peu trop tôt à mon goût pour la pratique des langues étrangères. Je me contentais de le fixer, jusqu'à ce qu'il réalise qu'il n'était pas seul.

- Excusez moi. J'espère ne pas vous avoir dérangé.

Son accent me surpris un peu, j'étais pourtant habitué à certains mais il y avait tellement de gens ici. Ça sonnait pas tout à fait comme de l'allemand, mais il y avait de la ressemblance dans les mots.

- Non, non, je ne faisais rien de particulier.

A part foutre en l'air mon année scolaire avec encore un devoir en retard. Mais hey ! On avait bien parler d'échanges entre les cultures ! Et c'est ce que je faisais pratiquement tous les soirs donc faudrait savoir ce qu'on veut hein !
Le blondinet, qui faisait bien trois tête de plus que moi, tenta - sans doute - un brin d'émotions sur les auteurs. Je clignais trois fois des yeux rapidement, signe de fatigue qui révélait que je n'avais rien compris. J'avais envie de lui dire "Ouais bien sûre !" mais ça n'aurait pas été très poli ! Je me contentais donc de pincer les lèvres et d'acquiescer.

- Je m'appelle Sven. Sven Pelle Glass.

Sven... C'était pas de Suède ça par hasard ? Ça sonnait comme tel. C'était mignon, et ça lui allait bien. Je lui souris. Limite un petit sourire moqueur à cause de son second nom qui ressemblait à ce que nous utilisions pour creuser des trous. (xD) Je lui serrais la main, j'étais dead mais polite Wink

- Ravie de faire ta connaissance. Je suis Ashley, by the way. Camp. dis-je avec un regard de biche.

Bon okay j'avoue, draguer avec ma fucking face, s'pas génial génial, mais bon on pouvait toujours tenter. Et se remettre d'aplomb pour une prochaine fois.

- Tu es un étudiant Suédois non ? Je rougis à son expression. Enfin, s'ton accent qui m'y fais penser !

Il était quand même craquant ce petit grand gars !
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« Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde _
MessageSujet: Re: « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde   « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde EmptyMar 11 Jan - 22:39

    Apparemment, je ne dérangeais pas la demoiselle, qui n'avait pas de réelle occupation avant que je l'interrompe. Ne rien faire dans une bibliothèque... C'était typiquement anglais - au vu de la prononciation de la demoiselle - peut-être ? Ma touche d'humour sembla lui passer au dessus de la tête, mais ce n'était pas grave. Je me présentais donc. Elle me serra la main.

- Ravie de faire ta connaissance. Je suis Ashley, by the way. Camp.

    Elle me regarda de bas en haut avec un peu d'insistance. Pour le coup - et un peu par jeu, je lui rendis la politesse. Elle était plutôt sur son mode "bien-être" autrement dit, jean troué, t-shirt et chemise -d'homme. Un peu ébouriffée, pas maquillée, comme si elle venait de se lever. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle paraissait négligée.
    J'étais pour ma part, habillé sobrement, jean droit un peu délavé, chemise. Très classique. Simple et efficace. C'était très discret, juste avec une boucle de ceinture fantaisie. La tenue vestimentaire n'était pas vraiment mon premier sujet d'inquiétude. Je venais comme j'étais. [Come, as you are, as you want, as you wanted to be...]

- Tu es un étudiant Suédois non ?

    Je la fixais un peu surpris. Rares étaient ceux qui trouvaient du premier coup. On me prenait plus facilement pour allemand ou hollandais. Elle rougit.

Enfin, s'ton accent qui m'y fais penser !

- C'est exactement ça. J'ai grandi à Uppsala. C'est au nord de Stockholm. Tu dois venir de Londres, non ?

    C'était amusant comme nos pensées pouvaient transparaître sur notre visage et notre peau.

- Tu dois être en art non ?

    Elle me dévisagea.

- Ta tenue convient bien plus à une artiste qu'à une historienne ou une scientifique par exemple... Et puis, dans le rayon théâtre... Désolé, je suis très curieux.

    Je haussais les épaules en souriant. Un gars nous regarda assez méchamment. C'était le genre rat de bibliothèque par excellence, ce qui me fit rire, Ashley rit aussi quand elle comprit le pourquoi du comment.

- Tu cherches peut-être un bouquin, je devrais te laisser bosser, non ?
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« Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde _
MessageSujet: Re: « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde   « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde EmptyMar 11 Jan - 23:22

- C'est exactement ça. J'ai grandi à Uppsala. C'est au nord de Stockholm. Tu dois venir de Londres, non ?

Wow ! C'était vraiment marqué sur ma gueule ça, j'crois ! En même temps, mon accent très londonien du Sud était plus facilement reconnaissable que celui du Nord ou d'une autre partie de l'Angleterre. C'était sans doute le plus commun que les touristes devaient entendre. Sinon, je ne connaissais pas vraiment la géographie de la Suède - ni même tout court - mais je situais à peu près Stockholm.

- Oui, la banlieue Sud de London, tu es bon au devinette à ce que je vois.

Malgré la simplicité de la chose, c'était plutôt sympa d'être reconnu en tant que Londonienne plutôt que "rosebeef" comme nous appelait certaines personnes... même des gens du campus ! Sven me demanda si j'étais en art.

- What !? How... Comment tu sais ça ?

J'étais à peu près sûre que ça ne se voyait pas sur moi. Je n'avais pas encore de traces de peinture sur mes fringues ou ma peau ! Il s'expliqua aux vues de mon regard interrogateur.

- Ta tenue convient bien plus à une artiste qu'à une historienne ou une scientifique par exemple... Et puis, dans le rayon théâtre... Désolé, je suis très curieux.

- Oh ! Oh nan en fait, j'me suis levé y'a pas une heure et j'ai pris les premiers trucs qui passait ! J'étais pressé, c'est pourquoi je porte la chemise de mon brother ! précisais-je. Je suis là pour un devoir, et toi ? Tu fais de l'art aussi, section théâtre ou... ? Je sais être curieuse également.

ajoutais-je avec un clin d'œil. Mignon et perspicace, décidément il était handsome ce type ! Le beau blond se mit soudain à rire et je ne compris pas vraiment pourquoi. En tournant un peu la tête, j'aperçus un de ces petits intello que je voulais éviter ! Je levais les yeux au ciel et me mis à rire de concert avec Sven. Après ces éclats de rire, il me dit qu'il allait me laisser travailler.

- en fait... Ça m'arrangerais que tu reste encore un peu... dis-je un peu gênée. Le bouquin que je veux est ... là !

Je pointais le livre du doigt tout en faisant une grimace. Ils l'avaient foutu bien trop haut ! J'espérais que le suédois n'allait pas se moquer de moi. Même si ma petite taille ne me dérangeais pas spécialement, dans des cas comme ça je n'appréciais pas les moqueries...
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« Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde _
MessageSujet: Re: « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde   « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde EmptyMer 12 Jan - 12:08

- Oui, la banlieue Sud de London, tu es bon au devinette à ce que je vois.

    Je lui souris. C'était l'habitude d'être à l'écoute. Et puis, une personne avec un t-shirt portant l'Union Jack, il y a des chances pour qu'elle soit anglaise. Après l'accent londonien était sans doute le plus proche de celui que l'on apprenait en cours. Donc, les déductions se faisaient vite.


- What !? How... Comment tu sais ça ?

    Je lui expliquais que c'était sa tenue qui m'avait mis la puce à l'oreille, je ne faisais qu'appliquer le même esprit raisonnable que lorsque j'étais en cours. C'était un peu l'esprit cartésien.


- Oh ! Oh nan en fait, j'me suis levé y'a
pas une heure et j'ai pris les premiers trucs qui passait ! J'étais
pressé, c'est pourquoi je porte la chemise de mon brother !
Je suis là pour un devoir, et toi ? Tu fais de l'art aussi, section théâtre ou... ? Je sais être curieuse également.

    Elle ponctua sa phrase d'un clin d'oeil. Moi, en art ? Hum, pas vraiment, mais c'était vrai que dans le rayon théâtre...


- Inte (non) En fait, je suis en philosophie, mais j'aime beaucoup le théâtre. Je suis là parce que je cherche des livres, histoire de m'occuper pendant les soirées, quand j'aurais rien de mieux à faire.

    Je ris lorsqu'un rat de bibliothèque nous fixa "méchamment". Je ne tenais pas à attraper la peste de la bibliothèque... Ashley rit à son tour après avoir levé les yeux au ciel. Je lui demandais si elle préférait que je la laisse, vu qu'elle était là pour bosser.


- en fait... Ça m'arrangerais que tu reste encore un peu... Le bouquin que je veux est ... là !

    Elle pointa un bouquin sur le haut des étagères. Vu que je lui rendais bien deux bonnes têtes. J'attrapais le livre et le lui tendis. Alexandre Le Grand, de Racine. Ce n'était pas mon auteur préféré, mais Alexandre avait été un personnage phare de l'Antiquité.


- Et voilà. C'est intéressant les études en arts ?
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« Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde _
MessageSujet: Re: « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde   « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde EmptyMer 12 Jan - 19:12

Sven étudiait la philosophie, sujet que je trouvais ardu et - pour être honnête - pas vraiment aboutissant et enrichissant - money.

- Je suis là parce que je cherche des livres, histoire de m'occuper pendant les soirées, quand j'aurais rien de mieux à faire.

Il ne sortait pas ou quoi ? O_o Comment on pouvait passer sa soirée seul, à lire !? Malgré que mon regard trahissais ma déception face à cette réponse, je me montrer moins dur, sûrement parce qu'il était assez attirant.

- Hum, je vois... Moi je dois dire que je préfère sortir et découvrir la ville et les gens. Tu es déjà aller au Louvre ? Il y a aussi les soirées étudiantes qui sont sympa, quand elles dérapent pas trop..

Non une bande de jeunes complètement défoncé et bourré ça ne cause aucuns dégâts ! Anyway ! Lorsque je lui montré le livre que je voulais, il m'aida sans plus de tergiversions.

- Et voilà ! dit-il en me tendant l'ouvrage.

Merci ! fis-je avec un sourire.

Non pas que je sois heureuse de passer ma journée à potasser un bouquin qui ne me passionnait pas plus que ça, surtout quand on à le film en DVD à l'appart', mais sa manière gentille d'être me plaisait bien. Sven (Pelle) me demanda dans la foulée si les arts était intéressant.

- Oh oui ! C'est wonderful !! Je suis en option dessin parce que j'adore ça depuis môme ! Tellement de couleur, de passion et de noirceur ! L'inventivité qu'on doit déployer ! Tout cela me corresponds bien.

Oui, tout à fait moi, ce mélange d'abstrait et de noirceur, couplé à de la folie et une âme d'enfant resté en éveil. Apprendre ce que j'apprenais valait le coup d'être ici, capitale de tout ! Sans parler de la mode, où le dessin et l'imagination était requis !

- Et... quel jouissance tire-t-on de la philosophie ? C'est pas trop... anoying ?
demandais-je avec une grimace.
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« Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde _
MessageSujet: Re: « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde   « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde EmptyMer 12 Jan - 20:40

- Hum, je vois... Moi je dois dire
que je préfère sortir et découvrir la ville et les gens. Tu es déjà
aller au Louvre ? Il y a aussi les soirées étudiantes qui sont sympa,
quand elles dérapent pas trop..


    Ouh, il y avait mésentente ! J'avais du mal formuler ma réponse.


- Missförstånd (misundertood ...), je ne suis pas contre sortir, seulement j'aime bien le calme aussi, les bords de Seine. Mais je ne suis pas un bêcheur, je sais aussi faire la fête.

    Ce n'était pas parce qu'on avait la tête dans les nuages qu'on ne pouvait pas s'amuser. Et puis, il ne fallait pas non plus passer son temps à des réflexions sur le monde, c'était à virer fou sinon.


- J'ai déjà vu le Louvre, oui, avec la Tour Eiffel, c'est un lieu incontournable à Paris.

    Un peu trop infesté de touristes par moment, des gens qui ne voient en l'art que des gribouilles, des formes, qui donnent un sens sans essayer de voir l'âme de l'œuvre, qui s'en tenaient aux étiquettes qu'on collait aux artistes. Ce qui était assez frustrant.
    Je lui demandais comment étaient les cours de la section Art, de suite, son visage parut s'éclairer.


- Oh oui ! C'est wonderful !! Je suis
en option dessin parce que j'adore ça depuis môme ! Tellement de
couleur, de passion et de noirceur ! L'inventivité qu'on doit déployer !
Tout cela me corresponds bien.


    Je ne pus retenir un petit rire amusé, mais dénué de toute méchanceté. Au moins, elle aimait ce qu'elle faisait. Elle me retourna la question, me demandant si ce n'était pas ennuyeux la section philo.


- Au contraire, on apprend beaucoup sur le monde, sur le fonctionnement des gens... Mais, en revanche, ça s'accompagne du triste fait de ne plus ressentir la joie de l'ignorance.


    La conscience, en philosophie, et chez l'homme, était toujours synonyme de souffrance. C'était pour cela que beaucoup passaient outre et se complaisaient dans l'ignorance.


- Après, il ne faut pas avoir peur d'écrire des pages et des pages sur des théories abracadabrantes... C'est décourageant des fois... Sans parler de Freud...

    Je lui souris. C'était sur que c'était autre chose que la section Arts, mais ça se recoupait parfois. J'aurais bien aimé être en art, si j'avais été un peu plus artiste que penseur.


- Tu es depuis longtemps ici ?
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« Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde _
MessageSujet: Re: « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde   « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde EmptyMer 12 Jan - 22:35

- Tu en a de la chance ! Je n'ai pas encore pu aller la voir moi, avec le déménagement ici et les inscriptions.

On était pas là depuis si longtemps avec Jesse. J'avais sauté sur le Louvre lors de ma première journée à Paris, mais je n'avais pas eu le temps de changer mon argent, par conséquent pas de visite encore. Mais j'irais bientôt, ah ça oui ! Je chercherais un jour où les touristes se font plus rare pour pouvoir y dessiner en paix.
Sven n'était pas contre l'idée de faire la fête, ce qui me soulagea. Je pourrais avoir l'occasion de le croiser de nouveau, en soirée, et de découvrir le fêtard derrière le philosophe. En parlant de philo' ! il me dit que c'était une matière fascinante et qu'on apprenait pleins de choses sur le monde et les gens.

- Mais, en revanche, ça s'accompagne du triste fait de ne plus ressentir la joie de l'ignorance.

Je hochais la tête. Je préférais rester dans l'ignorance though ! Il ajouta, pour me tuer, qu'il fallait aimer écrire des pages et des pages sur tout et n'importe quoi. Je savais écrire du n'importe quoi mais bon la philosophie ne serait jamais mon domaine. Je lui laissais bien !

- Ouh la Freud non ! Et si on changeait de sujet non ? rigolais-je.

Il pensait la même chose que moi et enchaîna pour savoir depuis quand j'étais là.

- Je suis tout juste arrivé cette rentrée-ci, avec mon grand frère Jesse. C'était l'occasion de changer d'air et de faire de nouvelles rencontres. souriais-je au beau blond. Je te retourne la question. Tu es venus ici pour une raison particulière ?

Ashley Camp et sa manière de poser des question personnelles et indiscrètes. Et le pire ? Je m'en fichais totalement, j'avais juste toujours envie de tout savoir, surtout des beautiful guys !
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« Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde _
MessageSujet: Re: « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde   « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde EmptyJeu 13 Jan - 8:39

- Tu en a de la chance ! Je n'ai pas encore pu aller la voir moi, avec le déménagement ici et les inscriptions.
    Oui, c'était sûr que tout concilier n'était pas une partie de plaisir. Je lui expliquais en quoi consistait plus ou moins la section philo, elle grimaça quand je parlais de Freud et d'écrire des pages sur des trucs pas forcément très tangibles.

- Ouh la Freud non ! Et si on changeait de sujet non ?
    Je souris. Freud n'était pas non plus mon sujet de réflexion préféré. Je lui demandais depuis quand elle était sur Paris.

- Je suis tout juste arrivé cette
rentrée-ci, avec mon grand frère Jesse. C'était l'occasion de changer
d'air et de faire de nouvelles rencontres.

    Elle me sourit avant de reprendre.

Je te retourne la question. Tu es venus ici pour une raison particulière ?
    A ce que je pouvais voir, elle était au moins aussi curieuse que moi. Je pris le temps de réfléchir un peu avant de répondre.

- Surtout par curiosité, et que si la Suède est sympa, ça manque parfois un peu de vie, pour un pas qui passe la moitié de l'année dans la nuit. Je voulais voir l'arbre des possibles de ce monde... Et Erasmus était la meilleure façon de découvrir tout ça.
    Et comme pas grand chose ne me retenait à Uppsala, autant partir, bien sûr, il y avait Oma, mais elle m'avait poussé à partir, étonnée même que je n'ai pas quitté mon pays plus tôt, avec mon insatiable curiosité d'enfant.

- Je suis là depuis un peu plus longtemps, on va dire que j'ai un peu... slarvig... bâclé ? l'installation, pour faire le tour des merveilles de la ville.
    Faire le tour des environs, repérer les endroits qu'il faudrait visiter, et y aller, en profiter tant qu'il n'y avait encore personne.

- D'ailleurs, un jour, il faudra que je m'attaque sérieusement au rangement, fis-je en riant.
    Certains sacs étaient encore pleins mais pas défaits, pour la plupart, ils ne contenaient rien d'important. Un jour ça me piquerait et je rangerai tout, ou peut-être pas.

-ça te dit d'aller prendre un verre, ou un café ? On peut continuer à discuter ici, mais on risque de se faire... bullshiter. C'est moi qui invite !
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« Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde _
MessageSujet: Re: « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde   « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde EmptyJeu 13 Jan - 10:16

Le blondinet me raconta qu'il était là plus par curiosité qu'autre chose. Pas comme nous, qui avions déserté et fuit notre chagrin. C'était vrai aussi que la Suède passait la moitié de l'année dans la nuit, ça devait être génial à voir, mais peut-être pas autant vu l'engouement qu'il avait mis dans ses mots.

- Oui, Erasmus est une bonne institution, dommage que ça ne ure pas assez longtemps !

- Je suis là depuis un peu plus longtemps, on va dire que j'ai un peu... slarvig... baclé ? l'installation, pour faire le tour des merveilles de la ville. dit-il à mon retournement de question.

J'avais souris lorsqu'il avait cherché ses mots en français. Même si je ne comprenais pas le suédois, j'adorais de plus en plus ce pays, cet accent, ces yeux bleu. =) Sven avait bien fait de faire ça dans cet ordre, mais avec Jesse, on avait préféré se poser convenablement, les cartons ça nous angoissait un peu ! Même s'il y en avait encore quelque uns par-ci par-là. Le petit Swidish rajouta, avec humour, qu'il rangerait un jour.

- Je pense que ça put aider. enfin ! Je pense pas que tu sois aussi bordélique que moi, donc tu peux bosser sans probs dans ta chambre !

J'avais une chambre rangé, la plupart du temps... Mais les habits étalé sur le sol ne donnaient pas cette impression. Mais je ne pouvais pas travailler convenablement si tout était parfaitement rangé, ce qui agaçait ma mère très souvent. Mon père me défendait en disant que j'étais une artiste et que ça développait l'imagination.

- Ça te dis d'aller prendre un verre, ou un café ? On peut continuer à discuter ici, mais on risque de se faire... bullshiter. C'est moi qui invite.

C'était marrant ça façon d'utiliser "bullshit" comme un verbe. Et très commun en France. Je n'avais pas envie de rester plus longtemps dans cette library !

- N'en dis pas plus ! Tu m'a convaincue après "bullshiter" ! riais-je. Allons-y, j'commence à étouffer ici !

Une petite voix me disait Ashley, tu as un devoir à faire pour demain..." mais elle était trop lointaine pour que je ne m'en soucis. Pour l'heure, j'avais envie de passer un peu de temps en compagnie d'un guy, ça faisait un moment que je ne m'étais pas amusé avec eux. On verrais jusqu'où ça irait, mais c'était exciting tout de même, ce manque.
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« Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde _
MessageSujet: Re: « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde   « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde EmptyJeu 13 Jan - 14:13

    Oui, Erasmus était un peu court, mais après on pouvait carrément s'installer là où on avait étudié et finir les études totalement, sans être aidé par les bourses... Enfin, un an, ça laissait quand même de la marge.

- Je pense que ça peut aider. enfin ! Je
pense pas que tu sois aussi bordélique que moi, donc tu peux bosser sans
probs dans ta chambre !

    Je hochais la tête, c'était sûr que j'avais l'espace de bosser peinard. Vu que tout était dans des sacs, et au pire, je m'installais dans la pièce principale. Mais de toutes façons, je restais rarement enfermé pour bosser, sauf s'il faisait vraiment mauvais temps.
    Je lui proposai d'aller prendre un café, et, naturellement, je dis que je paierai, après tout, j'étais un gentleman...

- N'en dis pas plus ! Tu m'a convaincue après "bullshiter" ! Allons-y, j'commence à étouffer ici !
-Allons prendre l'air !
    Nous enregistrâmes nos emprunts avant de quitter la bibliothèque. Je glissais mes bouquins dans ma sacoche. Nous sortîmes de l'enceinte de l'école pour se diriger vers la ville. Le seul défaut avec Paris, c'était qu'il y avait toujours beaucoup de monde dans les rues, quelle que soit l'heure. Je pris la direction d'un café tranquille que j'aimais bien.

-Ce n'est pas trop déstabilisant, par rapport à Londres ? ça doit quand même pas mal te changer.
    Je lui tins la porte le temps qu'elle rentre. Nous allâmes ensuite au comptoir.

- Un double caramel macchiato pour moi et... tu veux quoi, Ash ?
    Le surnom avait été spontané. Une fois servis, nous allâmes nous asseoir à une table libre. Je m'étirais légèrement.

- C'est un café que j'aime bien, y a jamais trop de monde.
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« Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde _
MessageSujet: Re: « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde   « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde EmptyJeu 13 Jan - 21:38

Et nous voilà partit ! On enregistra nos livres. C'est à ce moment là, en voulant le ranger, que je m'aperçus que je n'avais pas pris de sac. J'étais vraiment un boulet finit ! Merci les copines de nous réveiller si tôt le matin !
Nous marchâmes quelques minutes dans les rues encombrées de Paris. C'était génial comme ville, et il ne faisait pas trop mauvais en plus !

- Ce n'est pas trop déstabilisant, par rapport à Londres ? Ça doit quand même pas mal te changer.

J'eus un sourire rêveur en repensant à ma ville natale, à nos jeux d'enfants et à notre adolescence pour le moins mouvementée...

- Paris n'est pas très différente. Il y à beaucoup plus de monde à London je trouve. Tout le temps l'euphorie, à tout heure du jour et de la nuit. big Ben sonnant, les moteurs et les gens, les touristes. that's brillant !! I miss that... ajoutais-je en faisant la moue. Mais Paris est une des plus belles ville du monde et y a pas mieux pour l'art ! Et toi, Up... Uppsala, c'est comment ?

Je n'avais jamais vu cette partie de l'Europe, j'ignorais donc si les villes étaient grandes ou non. surtout que moi, tu me dis suède, j'te réponds la neige quoi ! Mais j'étais curieuse de rencontrer d'autres cultures - d'où le projet Erasmus d'ailleurs plutôt qu'autre chose.

Arrivé au café, Sven (Pelle) me tint la porte. Je passais avec un sourire, pensant à un gentleman anglais courtisant sa belle. Très romantique... et loin de ce que j'avais connue auparavant. Il commanda et me demanda ce que je voulais, m'appelant "Ash", avec une voix douce, comme le faisait Axel.

- Hum... Je pense prendre un café mocha. Besoin de caféine dans le sang !

Nous partîmes ensuite s'installer à une table. J'étais surprise du vide de la place. Sven dit qu'il aimait bien cet endroit, pas trop bondé.

- Oui en effet, c'est calme et agréable. Tu viens souvent ici ?

Oui, j'vais envie de le croiser, de le charmer, de l'attirer dans mes filets, comme je le faisais pour n'importe quel guy around !

- Sinon, tu as des frères et sœurs à qui tu tape sur le système parfois ? Comme moi.
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« Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde _
MessageSujet: Re: « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde   « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde EmptyVen 14 Jan - 10:53

- Paris n'est pas très différente. Il y à
beaucoup plus de monde à London je trouve. Tout le temps l'euphorie, à
tout heure du jour et de la nuit. big Ben sonnant, les moteurs et les
gens, les touristes. that's brillant !! I miss that...
Mais Paris est une des plus belles ville du monde et y a pas mieux pour l'art ! Et toi, Up... Uppsala, c'est comment ?
    On sentait bien à sa voix que sa ville lui manquait, mais qu'en même temps, elle était bien à Paris. Je souris lorsqu'elle trébucha sur le nom de ma ville.

- Comparé à Paris, c'est petit, mais c'est une belle ville. Elle est située au niveau d'un fjord, d'une baie, et je te garantis que le spectacle d'une aube ou d'un crépuscule à ce niveau là, c'est... magnifique. Et c'est pas mal de faire des soirées à la baie.
    Les soirées, les balades, ou tout simplement rester des heures à regarder le paysage, tout ça me convenait. Et ça me manquait, notamment les idées farfelues de Jesper, comme improviser une patinoire en mouillant le soir pour le lendemain la terrasse et organiser après un match "sauvage" de hockey. Ce gars était totalement fou et ingénieux, et Carin et Claes, les jumeaux qui l'encourageaient toujours à partir dans ces folies qui le caractérisaient.

    Au café, elle commanda un mocha. Elle avait paru étonnée de mon comportement, mais elle avait souri. Je me faisais parfois traiter de vieux jeu ou de has been, mais ça ne me gênait pas tant que ça. Une "bonne" action apporte toujours de bonne chose, et si c'est qu'un sourire, c'est déjà beaucoup.

- Oui en effet, c'est calme et agréable. Tu viens souvent ici ?
- Je suis un habitué en quelque sorte. Je n'aime pas les cafés trop fréquentés qui ressemblent plus à une chaîne inhumaine qu'un café comme ça ou tu peux prendre le temps de discuter, même avec les serveurs.
    Ce qui m'arrivait plutôt souvent puisque je venais ici quand j'avais du temps devant moi. Ashley me demanda si j'avais des frères et sœurs.

- Non, je suis fils unique... Et malheureusement, je suis bien tenté de dire "tant mieux".
    Elle me dévisagea, assez surprise de mon sérieux.

- Mes parents ne se sont jamais entendus. Je ne comprend même pas pourquoi ils se sont mariés et comment ils ont pu avoir un fils... C'est ma grand-mère qui m'a élevé, puisque mes parents en étaient incapables. Mais à défaut d'avoir un frère ou une sœur, j'ai des amis assez envahissants et fraternels.
    Jusqu'à venir te tirer du lit en plein milieu de la nuit pour faire du hockey ou pour une fête improvisée... Pas le temps de s'ennuyer, en fait.

- Alors comme ça, tu tapes sur les nerfs de ton frère... Jesse, c'est ça ? Tu ne m'as pourtant pas l'air si terrible.
    Oui, d'accord, ne nous fions pas aux apparences.
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« Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde _
MessageSujet: Re: « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde   « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde EmptyDim 16 Jan - 17:26

Sven me parla de sa ville, beaucoup plus petite et calme que Paris. ce devait être étrange de se retrouver propulser comme ça, d'un bloc, premièrement dans un pays où tu ne parle que peu - ou pas - la langue, et deuxièmement plus foisonnante que ton chez toi. Lorsqu'il parla des levés et couchés de soleil, ça me donna envie d'y aller. C'était un spectacle magnifique, qu'on ne pouvait que rarement voir à London, mais que je rêvais de voir. Comme les aurores boréales ! Ça éveillait ma curiosité d'artiste.

- Je suis un habitué en quelque sorte. Je n'aime pas les cafés trop fréquentés qui ressemblent plus à une chaîne inhumaine qu'un café comme ça ou tu peux prendre le temps de discuter, même avec les serveurs.

Je roulais des yeux, moi la grande habituée des Starbucks et autres "chaînes inhumaines".
Continuant de parler en buvant nos café, je lui demandais s'il avait des frères ou des sœurs. Sa réponse fut sans appel, et étrangement déstabilisante. Il n'en avait pas et avait déclaré d'un ton catégorique "tant mieux". Qui pouvait dire ça ? Surtout face à moi pour qui mes frères étaient les personnes les plus importantes du monde !

- Tu ne devrais pas dire ça ! La famille, c'est important ! répliquais-je.

C'est alors qu'il me raconta l'histoire de ses parents. A force de disputes, ils avaient finit par divorcer et que Sven avait été confié à sa grand-mère. Là je comprenais mieux. J'acquiesçais en buvant une longue gorgée de mon mocha.

- Hum, oui, je comprends mieux. Moi j'ai été habitué à être entouré de ma famille, assez soudée. Même si se taquine un peu beaucoup.

Il eut un sourire et me pseudo-demanda si j'embêtais Jesse. A son hésitation, je confirmais d'un signe de tête que c'était le bon prénom.

- Tu ne m'as pourtant pas l'air si terrible.

* Va dire ça à mes parents ! * pensai-je en grimaçant. Il ne me connaissais pas et c'était tant mieux. JE n'avais pas non plus envie de lui dire que j'étais ce que j'étais, il le verrais bien assez vite anyway !

- Je suis pas quelqu'un de facile à cerner, même pour un philosophe. Mais disons que chacun à ses travers et déviances. Et je ne déroge pas à cette règle. dis-je d'un ton sérieux.

Ou alors autant dire que j'avais les pires défauts du monde, que coucher comme ça, me droguer, fumer et boire, ne me dérangeais pas le moins du monde, et que j'avais un penchant pour les objets tranchant. Hopefully, il ne pouvait pas voir l'état de mes poignets à force de destruction, ni m'avoir vu en soirée. J'étais peut-être une jeune fille agréable par moment, mais en dehors de mon apparence sympathique, j'étais une vraie épave à la dérive, peut-être même étais-je le Titanic !?
Ce type était bien trop gentil pour une dévergondée dans mon genre. But !! J'avais bien envie de le pervertir un tant soit peu... Je prenais un malin plaisir à détruire les gens quelques fois, volontairement ou non.

- Mais bon ! Il me tape aussi sur les nerfs j'te rassure ! On est très liés, complices et tout, mais on a eut des moments pas facile dans la vie. C'est ce qui nous à amener à Paris, en partie..

* Et vas-y que jte tourne la conversation en reality show pour ado' en difficulté ! *
Une fois lancé sur le sujet de la famille, on m'arrêtais difficilement.

- Oublis-ça ! C'est rien... dis-je en bisant la tête sur mon café, cachant une larme qui perlait. Parlons d'autres choses ! Tu fais quoi ce soir ?
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« Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde _
MessageSujet: Re: « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde   « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde EmptyDim 16 Jan - 20:16

- Hum, oui, je comprends mieux. Moi
j'ai été habitué à être entouré de ma famille, assez soudée. Même si se
taquine un peu beaucoup.

    Je ne pouvais que l'envier sur ce coup là, même des amis super envahissants, ça ne remplaçait pas une famille. J'aurais bien aimé avoir un frère ou une soeur. Et, tant qu'à faire, de vrais parents. Pas des inconnus que je devais appeler papa et maman... Elle grimaça quand je dis qu'elle n'avait pas l'air si terrible.

- Je suis pas quelqu'un de facile à
cerner, même pour un philosophe. Mais disons que chacun à ses travers et
déviances. Et je ne déroge pas à cette règle
.
    Je haussais les épaules. Personne n'était facile à cerner. C'était la magie du genre humain. On ne cernait jamais qu'un fragment de personnalité.

-Je ne suis pas un philosophe. Juste un étudiant. Mais je suis bien d'accord, on ne peut pas être tout blanc dans la vie... Ni tout noir, s'entend. Question d'équilibre.
    Elle repartit à parler de son frère, sur leurs petites embrouilles fraternelles.

- Mais bon ! Il me tape aussi sur les
nerfs j'te rassure ! On est très liés, complices et tout, mais on a eut
des moments pas facile dans la vie. C'est ce qui nous à amener à Paris,
en partie..

    Leur nouveau départ, un tremplin. Des fois, c'était le mieux à faire. Essayer de se construire une vie loin du passé. Peut-être que dans le fond, c'était ce qu'on cherchait tous. Notre place, notre rôle dans ce monde.

- Oublis-ça ! C'est rien... Parlons d'autres choses ! Tu fais quoi ce soir ?
    Je fus assez surpris de ce revirement de situation, si bien que je bafouillais légèrement.

-Je, euh... Rien. Je fais rien ce soir.
    Je réussis à reprendre contenance.

- Serait-ce une invitation ?
    Je lui souris, amusé, ça y ressemblait fortement, en tout cas. Ce n'était pas pour me déplaire. Je n'avais pas forcément envie de bosser.

- Tu sais, aussi douloureuse que soit ton histoire, elle n'est pas une faiblesse. Prend la comme une force. Le passé forge le futur... Mais la conversation n'est pas à la philo... Et toi, des plans pour ce soir ?
    C'était étrange de dire ça, mais je me sentais assez fraternel envers ce petit bout de femme en face de moi. J'étais curieux de la connaitre, aussi.
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MessageSujet: Re: « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde   « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde EmptyLun 17 Jan - 17:03

- Je ne suis pas un philosophe. Juste un étudiant. Mais je suis bien d'accord, on ne peut pas être tout blanc dans la vie... Ni tout noir, s'entend. Question d'équilibre.

Peut-être, mais moi il ne fallait pas trop creuser, sinon ça risquait de faire peur. Lorsque je lui parlait des raisons qui m'avais poussé à quitter Londres, je fis un revirement e situation en lui demandant ce qu'il faisait le soir. Invitation preeeeesque pas déguisé ! Cela le surpris quelque peu. Désarçonné, il balbutia qu'il n'en savait rien, avant de se reprendre et de me dire :

- Serait-ce une invitation ? avec un sourire amusé.

Je ne lui caché pas mon sourire charmeur, ravit qu'il est capté de suite. Non pas qu'il soit idiot, mais des fois, à trop rêver, tu ne te rends pas compte de ce qu'on te dis.
Je ne lui répondis que par mon regard, rien de plus. Il repris donc la parole, me disant que,quelque soit mon histoire, elle devait me servir de force plus que de m'enfoncer dedans. Je n'avais pas vraiment envie de répondre, et préféra finir le quart de café qu'il me restait, d'un trait. A la fin de son speech, il me demanda si j'avais des plans pour ce soir.

- Oui, j'en ai. Avec un grand blond que j'ai rencontré à la bibliothèque ce matin. déclarais-je en souriant, fière de moi.

Qu'il soit d'accord ou non, I don't care ! Il allait passer la soirée en ma compagnie, et peut-être se passerait-il ce qu'il devait se passer entre une fille facile fragile et un jeune homme digne de ce nom. Je lui ferait tomber ses défenses aussi vite que son caleçon.

- Une idée d'où tu voudrais aller ce soir ? demandais-je.

Bien entendu, il fallait le laisser faire. en gentleman qu'il semblait être, s'il choisissait un endroit hors du quartier, il devrait me raccompagner. Et, avec un peu de chance, Jesse ne serait pas là. ainsi je pourrais profiter de ce moment d'intimité pour m'adonner à ce que je savais faire de mieux, la coucherie.
Lorsqu'il eut finit son café, je regardais l'heure. Il se faisait déjà tard, enfin pour quelqu'un qui à un devoir à rendre impérativement sans retard.

- Oh fuck sake ! Mon devoir ! Va faloir que j'y aille ! Surtout si on doit sortir, hein. finis-je avec un clin d'œil.

Je n'avais pas très envie de foirer mon année à cause d'un idiot en jupon ! * Même si dans le film, il était plutôt sexy ! * souriais-je un instant.

- Merci pour le café, Sven. Ta compagnie est charmante. dis-je en écrivant quelque chose sur un bout de papier. Voilà mon numéro et mon adresse. On à qu'a dire 8h, t'en pense quoi ?

Bien que totalement incontrôlable et folle, je savais mener mon monde comme je l'entendais, de par mon apparence d'innocente petite enfant. Ce devait venir de ma petite taille, je crois. Qui se méfierait d'une nana d'un mètre soixante à peine !?
Je me levais ensuite, fis le tour de la table et donnais un léger baiser sur la joue de Sven, un peu plus près de ses lèvres que du reste, mais ça faisait partit de la technique.
puis, je quittais la place l'air de rien, jetant un petit coup d'œil pour vérifier qu'il me regardait.
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MessageSujet: Re: « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde   « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde EmptyLun 17 Jan - 20:25

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MessageSujet: Re: « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde   « Les livres que le monde appelle immoraux sont ceux qui lui montrent sa propre ignominie. » Oswar Wilde Empty

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