Sven voulait me surprendre en me cachant le lieu de notre rendez-vous. Au moins, il n'avait pas dit non, preuve que mon pouvoir de séduction s'étendait à toute l'Europe ! Il allait venir à 8h, parfit, ça devait me laisser assez de temps pour bosser mon devoir,... je crois... j'espérais.

Une fois de retour à l'appartement, je me mis au travail. Je tentais de lire les chapitres concernés, mais cela s'avéra un peu moins ennuyant que je ne l'imaginait. Pas fascinant non plus, mais bon ! Au bout d'une vingtaine de pages, je décidais de regarder l'énoncé de mon sujet. Un peu costaud et rien à voir avec l'art, mais why not !
Au bout de deux heures, me voilà soulé de tout ça ! Je décidais de faire une pause. Pause pendant laquelle je cherchais mon paquet de clopes sous mon lit (oui c'est sa place lol). Je pris un cigarette, ouvrit la fenêtre et m'accoudais au garde-fou pour fumer. Une clope, deux clopes, a spiff et le tour était joué. Bon, pas génial pour bosser maintenant mais bon.
L'heure fut presque arrivé, je lâchais tout pour aller me préparer. Douche, coiffure maquillage, tenue sexy - genre jean moulant et haut qui découvre le nombril donc le dos, laissant apparaître mon tattoo - tout y était. Alors que je finissais de mettre mes affaires dans mon sac, je reçu un SMS. Sven était là. J'enregistrais son num' dans mon mobile et allait le rejoindre.

- Salut ! me dit-il.

- Salut, Casanova. Alors, où allons-nous ?

Son bel habit de cuir changeait de sa tenue de tout à l'heure, on aurait dit qu'il était prêt à sauter (jumper xD) sur une moto et à filer au vent avec moi. Cool idée ! Le beau blondinet m'annonça qu'il avait eut la sympathique idée d'aller sur les bords de Seine. J'eus un sourire quasi radieux. C'était une belle place, surtout la nuit...

- J'ai des provisions, t'inquiètes pas ! ajouta-t-il en tapotant son sac.

Mon sourire se fit alors plus coquin. Il n'était pas le seul à être équipé, j'avais toujours une bouteille de Whisky dans le mien. La soirée promettait !

- Let's go oui ! fis-je avec entrain, répondant à mon ami.

Et nous voilà partit pour la Seine. Superbe décors, magnifique pour un dessin, ce que j'avais d'ailleurs fait quelques jours auparavant. Il faisait bon, malgré que je n'avais qu'un gilet, je ne frissonnais pas. L'habitude du climat humide de l'Angleterre sans doute.

- That's splendid ! Il fait just un peu plus frais et sombre en cette période, mais c'est chouette. Thanks ! déclarais-je en passant ma main dans le dos de Sven, doucement de haut en bas.

Je sortis une cigarette de mon paquet.

- Est-ce que ça te dérange ? T'en veux une ?

J'avais envie de fumer, le moment s'y prêter. Installer sur le bord du fleuve, j'avais envie de jouer avec lui. Je levais sur lui un regard en coin plein de suggestions. Et pourquoi pas boire un coup et aviser ?

A l'évocation de la fraîcheur, Sven me proposa sa veste, l'excuse de tous pour revoir la personne. Je préférais quand même décliner l'offre. Je n'étais pas une frileuse.

- Merci, mais t'en fais pas, ça va. J'ai connue pire, j'suis pas une mauviette.

Sven me dis, quand je lui proposais une clope, qu'il n'était pas gros fumeur, mais il accepta celle que je lui tendis. J'allumais ma cigarette et lui filais mon briquet. Il sortit ensuite de son sac une bouteille de vodka.

- Tu n'as rien contre la vodka, j'espère ?

Son accent me fit une nouvelle fois sourire. C'était trop craquant, je n'allais pas laisser filer ça.

- Si tu savais le nombre de bouteille que je peux m'enfiler en soirée ! fis-je en riant.

Il déboucha donc la bouteille, tout sourire et but une gorgée avant de me la tendre. Dangereux de confié de l'alcool à une jeune fille dans mon cas, mais personne – surtout pas Jesse – n'était là pour m'interdire de m'amuser. Je but donc une longue gorgée avant de lui redonner son bien. J'adorais la sensation de « brûlure » au fond de la gorge, sensation que je ne sentais plus après la deuxième bouteille, c'était peut-être pou cela que je pouvais en boire autant. Je ne dis pas que ça ne me faisait rien, mais je ne le sentais pas passer, tout simplement.
Sven me demanda si je préférais être ici ou alors si je voulais partir rejoindre une des nombreuses soirées Parisiennes qui devait se dérouler non loin.

- Oh non, pas besoin de tout ce tintamarre ! On est très bien ici. Tous les deux... À moins que toi tu ne veuille y aller, auquel cas je suis ok.

Rien ne me dérangeais moi, du moment qu'il y avait de l'ambiance et de l'alcool ! En parlant d'alcool :

- On fait que boire, ou y a moyen de rendre les choses plus amusantes ? me dit-il d'un petit air sournois.

- Oh oui, faisons quelque chose d'intense ! dis-je en me rapprochant de lui.

Mon sourire s'élargit. Enfin un peu d'action. Bien sûr que l'on pouvait s'amuser, on était là pour ça. Toute excitée par la perspective de rendre la soirée plus coquine, j'enlevais mon gilet qui tomba par terre, laissant apparaître mes forme sous mon dos nu, ainsi que mes tatouages. Férue de dessin, je m'étais fait le malin plaisir de me faire graver à vie certains détails, comme le "A" tribal pour mon frère, ou encore mes deux petites étoiles sur l'omoplate, représentant le chemin pour se rendre au pays imaginaire, ne jamais grandir et rester jeune pour toujours.

- Qu'est-ce qui te ferais plaisir ? demandais-je de mon sourire aguicheur sans m'éloigner de lui.

Tant mieux si les night club n'était son genre d'endroit, on pourrait profiter d'une soirée plus... intime. Ma façon de me tenir près de lui ne semblait pas le mettre très à l'aise. Je me laissais complètement aller là, sentant les effets de mon joint et de la vodka passant dans mes veines.

- Qu'est-ce que tu fous, bordel ?

me demanda Sven en se redressant d'un coup. Oh ! Encore un coincé qui sait pas s'amuser ! Ne nous en faisons pas, tout était sous contrôle. Je ne bougeais pas, le fixant intensément dans les yeux.

- J'ai dis un truc qui va pas ? J'te cerne vraiment pas...

Je partis à rire, d'un rire joyeux et triomphant. Je lui pris la bouteille des mains, le poussait un peu et me mis à gambader.

- Fais pas cette tête ! On dirait que tu viens d'avaler une grenouille ! Je t'avais prévenu. dis-je en me calmant un peu.

Toujours avec finesse et changement de sujet. Je retournas vers lui, tendant la vodka pour qu'il boive.

- Détends-toi je rigole ! Hey ! Faut sortir le dimanche ! ... Ça fait tellement de bien le grand air... dis-je en m'accoudant au petit mur pas plus haut que moi, respirant l'air frais.

Bien qu'il essayait de e contenir, je voyais bien qu'il y avait un malaise. Je ne m'en voulais pas vraiment, j'aimais avoir un effet sur les gens, surtout négatif, mais j'avais aussi envie de conclure avec Sven, pour mon plaisir personnel.

- Désolé, je crois que d'avoir bossé toute l'aprem me fais péter les plombs ! *ça et mon spiff... lol* Dis moi ce que tu as en tête !

Comme maman le disait si bien, "Sweetie, you have to be patient". Mis j'avais du mal à écouter ma mère, depuis quelque... années ! Je voulais tout sur l'instant, sans rien donner en retour. J'étais la garce par excellence et alors ? La petite princesse n'était plus protéger par personne, et surtout pas par ce lâcheur de frère aîné qui avait quitté ce monde, me laissant seule... si seule...
Je me renfrognais à cette pensée. Si seulement Sven pouvait trouver quelque chose à faire qui occupe l'esprit, et le corps, empêchant de le détruire pour ce soir.

- Alors ? l'interpelais-je, m'allumant une autre cigarette.

Je voulais un truc un peu dingue, sortant de l'ordinaire. Qu'est-ce qui pouvait bien sortir du quotidien à part le fait d'être à Paris !? Bonne question. Embêtons quelques gens, dansons, baisons, baignons-nous, j'sais pas moi ! Mais quelque chose, et vite, avant que je ne me sente pas bien et fasse un truc complètement con...

Il était bloqué comme jamais j'avais vu un mec bloqué. Moi et ma grande gueule hein ! Il posa la bouteille, pensant que l'alcool ne l'aiderait pas à réfléchir proprement à la manière de me dire gentiment "t'es trop jeune pour moi". Cela se voyait à sa façon de se triturer les cheveux.
Il leva les les yeux vers moi et, sans vraiment que j'y sois préparé, il m'embrassa. C'était si inattendu de sa part que j'en rester quoi.

- Satisfaite ?

Tu m'étonne ! Quoi de mieux que de sentir la chaleur d'un homme contre soit. peine avais-je ouvert la bouche pour lui répondre, qu'il se permit de me redonner un baiser. J'en profitais pleinement, c'était tellement agréable, ses lèvres étaient aussi douce que sa personnalité. En se détachant de moi, il me dit que le deuxième était un bonus. Quand il rigola, je me joignis à lui.

- J'adore avoir des bonus moi ! répliquais-je avec un sourire malicieux.

Je repris la bouteille de vodka qui était posé entre nous et en but une bonne lampée. L'euphorie mêlé à la fatigue et l'alcool, ça faisait généralement pas bon ménage, mais qu'importe, l'instant était parfait ! Qui plus est, j'avais obtenu une partie de ce que je voulais, autant ne pas s'arrêter là !

- Voyons voir ce que l'on peut bien faire ici... dis-je en scrutant les alentours.

Au bord de la Seine, en pleine nuit, avec de la vodka... Hum hum... Intéressant mélange. Je tendis la bouteille à Sven, les yeux pleins de malice. J'avais une petite idée en tête. Je me levais et lui offrit ma main.

- Une petite danse ?

Ok sans musique, mais moi j'avais déjà de la musique plein la tête, et des petits démons qui me susurraient des choses peu louables. Pas besoin de quoi que ce soit pour improviser une soirée. Je commençais à me déhancher comme s'il y avait un air rythmé et sexy et Dieu sait que j'étais bonne à ce jeu là !

- Tu sens ce feeling, babe ?

Je l'attrapais par le col de sa chemise, vraiment entraîné par ma folie. Aucune inhibition. A mesure que je reculais, il me suivait, c'était hot ! C'est alors que, tout près de son oreille je lui murmurais :

- Près pour le grand plongeon ?

Le laissant intégrer tout ça, je lui mordillais le lobe de l'oreille, avant de... l'enlacer et de me laisser tomber en arrière, dans l'eau fraîche de la Seine. C'était hilarant !

C'était tellement drôle de rencontrer de nouvelles têtes, surtout quand on était comme moi, ayant perdu tout bon sens moral depuis longtemps. Une fois dans l'eau, tout se refroidis, mais pas ma désinvolture.

- Je crois que j'ai avalé un poisson rouge. déclara Sven.

- J'espère que tu as laissé le bocal au moins !

Je me mis à rire avec lui, c'était carrément improbable en plus comme situation, avaler un bocal nevermind ! On était encore plus déchaîné. Il se mit ensuite à imiter la voix de sa concierge bavant sur la jeunesse et les étrangers.

- Oh tu verrais mon frère, c'est pas mieux ! prenant une voix de basse What's the fuck Ash' !? Tu n'te rends pas compte de ce que tu fais, ce n'est pas bien de boire regarde moi ! Ais-je besoin de ça ? File dans ta chambre tu empeste le poisson !

Imaginer Jesse parlait comme ça - il le ferait certainement en plus - m'éclatais trop ! Nous finîmes de rire, tout en flottant ans le fleuve glacé. Le beau petit blond me demanda de le prévenir si j'avais d'autres idioties dans le genre, histoire qu'il soit prévenu.

- No way ! Je ne te préviendrais de rien ! Avec moi, c'est surprise ! fis-je en souriant fièrement.

Et puis quoi encore !? Pourquoi ne pas lui dire que j'allais le déshabiller dans quelques minutes tant qu'on y est ? Où en serait le charme si on pouvait prévoir le cours d'une soirée. Où seraient les dérapages ? C'était plus excitant d'observer ses réactions au fur et à mesure.

- Skit ! s'écria-t-il soudain. J'espère que mon portable est dans mon sac... ou qu'il est waterproof...

Bien que le fait de fusiller son portable n'était pas amusant, je ne p m'empêcher de rire, en mettant les mains devant la bouche d'un air choqué.

- Si c'est un modèle amphibien, ça devrait aller ! Suis moi ! J'ai soif. lui dis-je en commençant à nager vers le bord.

Il faisait légèrement frais au milieu de l'eau, un peu d'alcool nous réchaufferait. Et peut-être aussi, la chaleur d'un corps...

A l'évocation du mot nonne, je figeais. Hum... Jesse en longue robe noir, oui pourquoi pas, j'en riais d'avantage. Sinon, le fait que Sven me parle de son portable nageur était bon aussi ! Il disait n'importe quoi mais ça faisait plaisir, ce n'était pas un humour lourd, juste ce qu'il fallait de folie.
Nous sortîmes enfin de l'eau, trempé jusqu'aux os, et le Suédois confirma que nous sentions le poisson. Je reniflais et constaté avec une grimace, qu'il avait raison. La douche n'allait pas être de trop en rentrant ! Si tant est que l'on rentre (?).

- Ton portable est sec, c'est déjà ça. Il est moins imbibé que nous.

Nous on était bien imbibé oui ! Dans tous les sens du termes d'ailleurs. Mon camarade ôta son blouson de cuir mouillé, laissant au passage transparaître sa musculature, sous sa chemise collé à son torse (hummm). Que ça donnait envie de l'arracher avec force dis dont ! Il me regarda ensuite et me demanda la suite du programme. Enfin je crois que c'était ça, parce que j'étais trop occupé à lorgner sur ses pecs' pour l'écouter.

- Surprends-moi encore, je commence à y prendre goût.

Ça par contre, je l'avais entendu ! Je relevais les yeux pour regarder les siens, tout en m'approchant de lui. Il me passa la bouteille, que je finis vu la faible quantité qu'il restait. Je la jetais ensuite un peu plus loin, où elle se fracassa sur le sol de briques grises. Le surprendre donc... Aucun soucis.

- Tu as bon goût alors. répondis-je à sa dernière phrase.

Je rebaissais les yeux sur son buste, c'était décidément trop tentant ! D'un geste totalement anodin, je lui déboutonnais un bouton, puis deux, puis trois, jusqu'à tous les avoir ôté. * Waow ! * pensais-je en me mordant la lèvre inférieur. Il était vraiment pas mal foutu pour un... un philosophe ? Un Suédois ? Il était sexe quoi ! Tellement que je ne me gênais pas pour passer mes doigts sur sa peau, tout aussi douce que ses lèvres.

- That's so perfect Sven ! dis-je en souriant.

Totalement dans l'euphorie, je retirais mon dos nu, me retrouvant uniquement avec mon soutiens-gorge sans bretelles. Pour ensuite me coller à lui et l'embrassais. Alcool ou pas, j'avais envie de me le faire comme dirait les français !

- J'aime ce qui casse la routine. L'imprévisibilité, c'est le meilleur moyen de baiser la routine avant qu'elle ne le fasse.

Baiser... le mot magique qui te fais vibrer des pieds à la tête, qui passe tout seul quand tu es bourré, que tu veux encore et encore tel un accroc ! Tout ceci était vraiment de plus en plus intéressant.

Plus sympa encore, le fait que Sven, malgré que je l'ai encore surpris, réponde à mon baiser de façon si prompt. Such a beautiful lie night ! Nos lèvres se séparèrent, laissant le temps de respirer un peu. J'en voulais encore plus, j'allais me ravancer lorsque Sven posa ses main sur mes joues chaudes.

- Es-tu sûre de ce que tu veux ? Que c'est pas juste l'alcool ?

Quoi !? Qui se souciait de savoir si c'était le fait d'être ivre ou d'avoir une attirance qui comptait le plus ? J'étais vraiment loin de chez moi remarque...

- Sven, je suis une grande fille qui sait ce qu'elle veut. dis-je en posant mes mains sur les siennes. L'alcool, mais quel alcool ! riais-je de bon cœur.

Je savais ce que je voulais, et je le voulais lui. Il devait aisément pouvoir le lire dans mes yeux, je ne savais pas cacher certaines choses à cause d'eux. Je voulais ressentir la plénitude de coucher, qu'il me fasse sienne comme il voulait, j'adorais le fait qu'il réponde si bien à mes pulsions. L'Europe entière était donc pareille question gente masculine... à la fois décevant et passionnant.

- fais pas ton timide, darling. Ce soir, je suis à toi.

* Profite-en, demain ça sera peut-être quelqu'un d'autres... * Et ouais, un peu salope sur les bords. Ma vie avait totalement basculée, de la petite vierge passionnée de dessin à la rebelle droguée vraie épave à tendance objet sexuel. J'aimais qu'on me fasse mal, que ce mal ne vienne pas de mon défunt frère, que ça soit plaisant et malsain à la fois, qu'on m'enfonce (xD) pour mieux me rapprocher d'Axel qui me manquait tant.

Sans plus longtemps penser à ça, je fis descendre ma main le long de son torse jusqu'à son son caleçon, où je plongeais ma main, en fine experte que j'étais devenue. J'eus un sourire en le touchant, bien différant des précédant celui-là...

Il était trop irrésistible pour ne pas se laisser tenter. Je l'avais subjugué, dévergondé et maintenant, il était prit dans mes filets.

- C'est toi qui est à moi, vraiment ? C'est pas plutôt l'inverse ? me souffla-t-il.

Je ne pouvais que sourire à cela. Bien entendu qu'il était à moi, mes gestes, mon comportement, toute ma personne le lui faisait comprendre.
Se laissant finalement aller, Sven m'enlaça délicatement, je pouvais sentir la chaleur de son corps contre le mien, il m'enveloppait littéralement. Nous reculâmes jusqu'à un coin moins exposé, ce n'était pas la peine non plus de passer pour des exhibitionnistes. Je me laissai totalement faire, n'attendant que ça depuis la première rencontre. Je finis par enlever la main de son caleçon, pour mieux le lui arracher.
Nous nous retrouvâmes bientôt nus comme des vers, l'un contre l'autre, ne ressentant plus aucune fraîcheur. C'était assez drôle d'essayer de se déshabiller après avoir passé quelques minutes dans l'eau.

J'adorais ses caresses si douces et mesurées. Je ne cessais de l'embrassais, descendant jusqu'à sa nuque, jusqu'à ce que, prit d'un élan d'excitation, il entra en moi, laissant échapper de mes lèvres un doux soupir.
J'étais tout sourire, ravie d'avoir remporté cette bataille, d'utiliser le monde comme il devait l'être. Quitte à prendre son pieds, autant le faire ainsi. Je m'accrochais à Sven, le griffant selon les accoups plus violent. Mes gémissements ne faisaient qu'augmenter l'envie. Bientôt, il finit allonger dans l'herbe, et je me retrouvais à califourchon sur lui, totalement dépourvue de ce que l'on appelle "la retenue". Pourquoi y aller mollo quand on avait envie de faire jouir son partenaire ? Que ce soit dans la rue ou dans une chambre, c'était pareil pour moi, je ne faisais jamais semblant.

- Oh Sven ...Tu... es... ooh my gooood !!! ne pus-je qu'articuler.

Comme je l'avais dis, il fallait quelque chose d'intense, ça l'était de plus en plus, entre caresses et baisers, comme si on se connaissait depuis longtemps déjà, tout était plus ou moins naturel, merci Vodka, mon ami.

Même Sven n'arrivait pas à articuler correctement. Au bout de plusieurs minutes, il finit pas tout lâcher. C'était un des moment les plus agréables, quand tu ne tenais plus et que tu sentais cette libération, tous tes muscles se détendant soudain sous l'effet de la jouissance. Étendue là, dans l'herbe humide, je sentis le regard du Suédois sur moi, je tournais donc la tête et répondis à son sourire.

- Underbar... C'était... Non, même en suédois je trouve pas de mot pour ça. dit-il et je ris.

- Alors imagine en français hein !

Comment arrivé à décrire cela ? Génial ? Extra ? Sexy ? J'avais connu pas mal d'hommes avant lui, mais il avait ce petit côté exotique qui rendait le chose meilleure encore. différente.
Je levais les yeux vers le ciel, apercevant quelques étoiles malgré les nuages et l'arbre qui nous cachait la vue. J'étais détendue, sereine, javais eu ce pourquoi j'étais venue (salope!). Je sentis une caresse sur mon bras, ou plutôt sur mon poignet. Baissant d'abord les yeux, confirmant mes craintes, je croisé le regard de Sven avec appréhension.

- Pourquoi ?... Pourquoi essayer de te détruire comme ça ?

Je grimaçais en arrachant mon bras des mains de Sven, me relevant en position assise. Pour un temps, j'étais parvenu à oublier ce mal, cette peine, ce déchirement dans mon cœur. Toujours nue, je remontais les genoux au niveau de la poitrine et enfouis mon visage dedans, bras croisés.

- Fiche moi la paix ! marmonnais-je depuis ma cachette.

Tout confus qu'il était, il s'excusa de ses paroles. Oui c'était totalement indiscret ! Pourquoi gâché une si belle soirée, hein !? Pourquoi personne ne me foutait jamais la paix et trouvait ça tellement amusant de me rappeler que mon frère n'était plus de ce monde hein !? Pourquoi ?

- Pourquoi !? sanglotais-je. Tu ne pouvais pas ignorer ? Oublier ? ... Oh Axel !... lâchais-je après quelques secondes.

Depuis sa mort, ma vie n'avait plus le même goût, ce frère si proche , si protecteur, avait disparut et je m'enfonçais sans pouvoir faire surface, voulant le rejoindre, mais tout en restant avec Jesse, mon seul vrai soutiens, mon grand frère.

Il s'excusa comme il put, tentant un geste réconfortant en passant son bras autour de moi. Mais c'était trop tard à présent. Tout le monde s'en fichait bien de moi, à commencer par mes parents qui m'avaient laissé sombrer, ne cherchant pas à m'aider autrement que part ce putain de centre de désintox, loin de la maison, loin de Jesse, loin de tout. Je les haïssais pour ça, tout comme j'avais de la haine pour mon aîné qui m'avait abandonné.
Sven se leva soudain, et je crus qu'il allait s'en aller. Mais il revint et posa sur mon dos mon gilet.

- Axel est... parti, non ?

Sans dire un mot, je relevais la tête, les larmes coulant sur mes joues. Je voulais lui dire de se taire, mais il rouvrit la bouche, se lançant dans un speech sur les étoiles et les morts. D'où osait-il comparé un vieil homme qui à vécut sa vie à un jeune homme qui avait été pris trop jeune, bien avant ses 25 ans !? J'étais scandalisée !

- Et que celui qui voyage en se fiant aux étoiles ne se perd jamais... Aujourd'hui, ça me parait bien futile... Mais ça m'a aidé... Enfin... Tout ça pour dire que Axel là. Dans ton cœur. Et il ne voudrait sans doute pas que tu fasses ça...

Dan mon cœur oui, mais ce n'est pas ce que je voulais ! de rage je me pris la tête entre les mains et poussais un grognement sonore.

- Tu ne sais pas de quoi tu parle !! soufflais-je en fixant l'eau un peu plus loin.

Je ne voulais plus l'écouter. Je n'étais pas venue pour me faire suivre par mes démons. Mais Sven était bel et bien décidé à foutre en l'air le reste de la soirée. Il termina en disant que Jesse ne souhaiterais pas que je meurs, moi aussi.

- Arrête ! Jamais je n'abandonnerais Jesse ! Je n'suis pas Axel ! Moi je ne laisse pas ma famille ! Ce n'est pas aussi simple ! Je ne suis pas suicidaire !! Je t'interdis de penser ça ! ajoutais-je en hurlant.

Jesse avait tant besoin de moi, et moi de lui, comment penser à le quitter. Mes frères avaient toujours étaient plus important que le reste. Désormais, c'était comme s'il nous manquait un mousquetaire !

- Tu peux pas savoir ce que ça fait de voir son frère mourir sous ses yeux ! éclatais-je, déversant mes larmes.

Je m'étais jeté sur lui, l'enlaçant de toutes mes forces, me raccrochant à quelque chose de solide, de vivant. J'en tremblais de partout, me rappelant le jour de l'accident, entendant encore le klaxon et le patinage de la voiture. J'aurais voulu bouger, mais j'étais trop bien, accroché à Sven, pour m'en défaire. Je me contentais de me pleurer au creux de son épaule. Merci pour la soirée...

- Alors comment vas-tu expliquer tes cica... commença-t-il quand je lui dis que je n'étais pas suicidaire.

Le coup partit tout seul. Il l'avait chercher ! Il ne comprenait rien à rien décidément ! Je ne voulais plus en entendre parler. Ses bras étaient malgré tout réconfortant, je pouvais aisément m'y laisser aller à mes larmes.

- Excuse-moi, petite alouette.

Voilà que maintenant j'avais un nom d'oiseau !! J'llais me redresser pour répliquer lorsqu'il continua en disant que la fille qu'il avait connu et qui était mort était sa copine. Là, cacher dans son cou, les yeux écarquillé, je ne pus répondre de suite. Il me fallut quelques minutes pour me reprendre.

- Je suis désolé... pour ta copine...

Puis je me recollais à lui, comme on s'accroche à son ours en peluche préféré pour qu'il nous console de lui-même, comme par magie. Nous restâmes là un moment, du moins jusqu'à ce que le vent glacé finisse de calmer mes sanglots.

- Qu'est-ce que tu veux faire ?

Il me demandais ça ? Après avoir pourri la soirée, mon moral, mon maquillage !? Manque pas de culot le p'tit Swidish ! Mais je ne pouvais lui en vouloir. Sans un mot, ni un regard, je me levais et ramassais nos affaires. Je lui jetais les siennes - délicatement - et me rhabillais. Je récupérais mon sac au passage, en sortis ma bouteille de whisky et une cigarette.
Je bus une très longue gorgée de ce liquide si bon, si brûlant, passant dans le sang plu vite que tu ne l'imagine. Et j'allumais ma clope.

- J'sais pas, tu veux faire quoi toi ? lui dis-je en crachant ma fumée.

S'il était capable de rattraper la soirée, qu'il n'hésite pas surtout ! Pour moi, elle était bien niqué. Quand je regardais ma cigarette, je trouvais intéressant cette petite bande rougeâtre qui brillait, diminuant la longueur de ta clope à mesure que tu fumais. Une fois, j'en avais écrasé un mégot sur une amie, complètement pété, ça devait faire mal... Je ne cessais de la fixer, tout en inspirant le tabac, s'accrochant à mes poumons. J'ignorais s'il me restait de quoi rouler un joint, mais ça aurait peut-être put faire oublier les dernières minutes.

- Tu fais quoi comme sport ?

Revirement de situation, parlons d'autres chose, de tout mais pas de mort. Son corps était bien plus distrayant que le reste.